HOMMAGE À CIO-CIO-SAN OU À PETER GREENAWAY ?

Francis, tu as trop bu hier soir ? Cio-Cio-San n’a rien à avoir à voir avec les camélias. C’est de Marguerite Gautier dont tu dois parler si tu montres des camélias !

Ah bon ? Me serais-je trompé ? À vous de voir. Mais en ce qui me concerne, il est un moment de la floraison qui me fait immanquablement penser à l’héroïne de Madame Butterfly. Ce moment de tension extrême que Puccini espérait, en tenant le spectateur cloué à son siège jusqu’à l’acte final qui se termine par le drame que l’on sait.

Je vous tiens donc en haleine jusqu’à la dernière image de cet article que je veux… dramatique… Alors, attendez la fin.
Il fut un temps que vous ne pouvez pas connaître, où j’estimais que planter un camélia était une perte de place. Un arbuste un peu ennuyeux, qui ne fleurit pas très longtemps. À quoi bon ?
Quelle grave erreur. La quasi totalité des arbustes à fleurs ne sont-il pas ‘ennuyeux’ de la sorte ? Combien de temps vibre un magnolia ? Dépêchez-vous d’admirer le Stewartia car les fleurs tombent déjà…
Le camélia est admirable en réalité car il se décline d’un milliard de façons et vous sentez vite votre jardin trop petit pour accueillir toutes les variantes. En voici quelques-unes du jardin… qui se terminent par le coup de théâtre tant attendu…



dentelé à la manière d’un houx.





‘Sur la mer calmée, un jour, une fumée montera comme un blanc panache. Et c’est un beau navire qui, faisant relâche, entre dans la rade. Entends sa canonnade ! Écoute et regarde !
Moi, d’accourir, je n’ose, non, non, je reste là, guettant sur la route.
