Elsa, chaude comme un volcan

ELSA, CHAUDE COMME UN VOLCAN

Les jardins ont soif et çà ne risque pas de s’arranger dans les jours qui viennent, ni dans les prochaines années. Il faudra réfléchir avant de planter des bouleaux ou des rhodos, j’en ai peur. Heureusement quand on a un grand jardin on peut déplanter ce qui brûle en plein soleil et le déplacer vers un endroit où les arbres ont poussé et donnent de l’ombre. C’est fou ce que la température tombe instantanément quand on se trouve dans le sous-bois.

Moche moche n’est-ce pas ?

Mais pour certaines plantes, tout va bien. Alors voici quelques images commentées de ce qui supporte ou adore cette situation.

l’Albizia julibrissin a été planté il y a presque 20 ans. Les premières années, il faisait mine d’en avoir marre à la sortie de l’hiver, mais depuis 5 ans il ne bronche pas et continue de pousser à vive allure. Beaucoup plus de fleurs aussi depuis que les automnes sont plus longs.

Dans le parterre pourpre, l’Albizia ‘Umbrella’ est parfaitement adapté au parterre de vivaces, surtout en compagnie du rouge des Dahlia ‘Natal’ qui ravive ses couleurs.

l’Albizia ‘Evi’s Pride’ s’avère bien plus rustique et vigoureux que ‘Summer Chocolate’ à oublier définitivement même un jour de solde 100%. Son nouveau feuillage pourpre orangé met bien en valeur des fleurs totalement… rouges !


C’est la première fois qu’on met des Tritonia annuels dans le jardin et je pense que je vais continuer. Très faciles à vivre et bon remplissage de zones vides. Mais… c’est une géante… La couleur s’adapte bien aux autres malgré sa forte présence… bon…. sauf les pastel dragée évidemment. Encore un jaune vert, de Kniphofia cette fois. Vraiment une couleur adaptable qu’on n’utilise pas assez. Un conseil : quand vous achetez un Kniphofia, veillez à choisir un cultivar dont toutes les fleurs s’ouvrent en même temps car si elles s’ouvrent de bas en haut celles du bas sont terminées et brunes quand celles du haut s’épanouissent. Ici c’est l’EXCEPTIONNEL ‘Bee’s Lemon’. Une perfection. Vous avez vu comme les boutons sont verts puis jaune acide. Une combinaison de rêve.

Kniphofia ‘Bee’s Lemon’
Kniphofia ‘Moonstone’ . Le vert s’estompe au profit du jaune orangé

L’opulence est exotique mais pourtant dominée ci-dessous par un rosier bien de chez nous. La couleur affolante y est pour beaucoup. Chaude comme un volcan. Vous voulez que je vous en raconte une bien bonne ? Quand j’étais petit, je passais souvent avec ma mère devant un cinéma porno et je me rappelle parfaitement du titre d’un film : Elsa chaude comme un volcan. Enfin… je ne suis plus très sûr du prénom mais ce n’était sûrement pas Thérèse. Non, finalement je pense que Elsa, c’était la louve des S.S. Elle était légèrement habillée de noir avec un fouet dans une main et une bouche maquillée comme Natacha hôtesse de l’air. Je pense que Walthéry aurait apprécié. En tout cas, vous savez maintenant que ma mémoire insondable retenait déjà tout comme du papier tue-mouches et que çà peut même servir 50 ans plus tard pour la description d’un parterre. Pourtant çà ne m’a pas mis dans les pas d’Haroun Tazieff ou de Rocco Siffredi. De toute façon pour l’un des deux je savais parfaitement ne pas être à la hauteur. Vous comprenez, j’ai le mal de montagne.


J’aimerais que ce Canna ‘Cleopatra’ s’étende au moins trois fois plus pour qu’on voie mieux son feuillage bicolore noir et vert. Sa fleur est aussi bicolore et s’accorde parfaitement avec celles des voisines qu’il répète.
Superbe feuillage
C’est vraiment une année sublime pour les Kniphofia, ce qui n’est pas le cas à chaque fois.

Toujours côté Afrique du Sud, les Eucomis s’en sortent très bien aussi.

Le traditionnel et indétrônable E. bicolor bien sûr, impeccable sur le fond noir de dahlias…
… mais aussi l’incroyable géant Eucomis pole-evansii, beaucoup moins courant mais tout aussi facile à vivre en terre drainée.
J’ai l’impression que ce jaune-vert s’accorde mieux avec ce rouge qu’un jaune classique. Tout dépend de la composition du rouge en fait. Ici le crocosmia est rouge bleuté, ce qui est rare chez eux d’habitude plus volontiers orangés.
Entre les branches panachées du Cornus alternifolia ‘Golden Shadows’ se multiplient sans souci une bande d’Helianthus qui donnent au parterre une allure sauvageonne.

A essayer sans délai : la récente Salvia ‘Sebastian’. Malgré son origine sud-américaine, elle tient depuis plusieurs années sans réelle protection, ce qui est rarissime pour une sauge rouge de belle stature, ici en compagnie de l’inoubliable Romneya coulteri.

Les Hedychium commencent à peine. Il faudra vous montrer des photos quand la masse qui s’est abondamment multipliée dans le parterre s’ouvrira complètement.
Mais quelle est donc cette agapanthe renversante ? Vous le saurez en suivant nos prochaines aventures à la découverte de celles qui se sont ouvertes récemment…

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