UN NOUVEAU JARDIN POUR LES PORTES OUVERTES (3)
Il faudra encore attendre un peu pour les explications sur l’abri de jardin transformé en conte des 1.001 nuits. Un élément très important (et final) vient d’arriver et j’attends qu’il soit monté pour publier !
En attendant, occupons-nous du jardin nouvellement planté dans cette zone, la moitié gauche de la photo et l’avant. La droite, ce sera pour une prochaine fois.

Le sol est plutôt argileux mais on a ajouté une bonne dose de compost et surtout des brouettes entières de terre de bruyère. Vous voyez le trou ? Cà c’est ce qu’il faut faire quand on plante un grand arbuste. Mais soyons franc, celui qui va venir là est un vieux de la vieille qui avait sommeillé des années sous les conifères aujourd’hui enlevés. Notre premier camélia planté il y a de nombreuses années mais qui n’avait jamais vraiment grandi…

Camélia en place sous la neige.

Camellia japonica ‘Comtesse Lavinia Maggi’ né en Italie aux fleurs caractéristiques rose très pâle striées de rouge. La couleur se détache parfaitement sur la clôture noire.

Comme la zone est divisée en deux parties traversées par le sentier qui mène un futur abri, il s’agissait de raconter une histoire en deux épisodes…. une histoire japonaise bien sûr. Nous nous sommes inspirés d’un fameux jardin, le Ryôgin-an à Kyôto. C’est là que Shigemori Mirei a créé un jardin zen qui représente un dragon traversant les nuages noirs chargés de pluie dont il est le symbole. Au sol le gravier blanc représente la mer et de généreuses courbes dessinent les nuages de gravier sombre. Le dragon se déroule lentement, la tête sortant à l’extrême gauche et le groupe central l’extrémité de la queue.



Plus modestement, la place manque, voici notre dragon avec la tête à l’extrême droite, les écailles du dos sortent régulièrement et se terminent sur la gauche. Mais où sont les nuages ?



Quelques fleurs éphémères, mais en succession, sont plantées comme ces pulsatiles qui reviennent au devant de la scène quand elles produisent leurs graines sagement décoratives.


Ensuite ce sont les trilliums qui arrivent.

Ah voilà donc ces nuages dans le parterre principal qui fait face au dragon. Ils sont comme en suspension au dessus du feuillage. La mer ? Là encore des pulsatiles mauves mais aussi des erythroniums jaunes qui offrent un contraste de couleur.

Nous nous sommes inspirés du jardin Nagi (‘mer calme’) de l’hôtel Aonagi construit par l’architecte Tadao Ando sur l’île de Shikoku. Mais les tiges métalliques qui maintiennent les nuages au dessus du sol sont trop visibles à mon sens pour que la magie opère complètement.


La terre excavée pour monter l’abri a servi à créer deux buttes. Les montagnes d’où descendent les nuages. Elles sont densément plantées de trois espèces d’ophiopogons verts et de liriopes, tous de la même famille mais les liriopes fleuriront à l’automne. Répétition.


On a encore ‘sauvé’ d’ailleurs au jardin un camélia rouge sang de samouraï. La fleur tombe d’elle-même après floraison comme celle du guerrier sur le champ de bataille.


Le travail fini. Appuyez sur la photo pour voir l’ensemble. C’est une vidéo !
Ajout d’une troisième et dernière clôture qui ferme cette fois l’espace du parking. Appuyer sur la photo. C’est une vidéo qui montre l’expert au travail !



Et l’abri ? Peut-être la semaine prochaine si tout monté !