LA POTION DU DIEU AMON
Guy m’avait pourtant bien prévenu : ‘ne bois pas ce machin, c’est très louche’. Mais vous me connaissez, il suffit de dire ça et je fais tout le contraire de ce qu’on me dit.
il y a eu d’abord cette pub qui vantait le pouvoir du grand dieu Amon, en anglais dans le texte. Buvez GREAT AMUN, le cocktail des dieux. Ça ne pouvait pas faire de mal, que du contraire.

Alors bibi, qu’est- ce qu’il fait ? Il goûte le cocktail.

C’est là que tout s’est mis à tourner, trop de concombre sans doute. Vous savez, comme avec cette gamine qui voit des lapins partout, qui tombe dans un trou sans fond et qui boit pour rétrécir. Vous voyez ce que je veux dire ?
Mais où sommes-nous ? À Singapour ? Ah oui mais alors fin des années 20 ? Peut-être Howard Carter va-t-il arriver et refiler à tous la malédiction de la momie ? Non je ne crois pas. Vous dites oui pour me faire plaisir. Alors regardez la vidéo qui suit. Tout démarre un peu bête et puis très vite tout s’emballe.
Hé, oui nous sommes en plein art déco années 20 dans cet incroyable tour que les gens appellent ici Gotham City pour son look un peu austère et sombre qui n’aurait pas déplu à Batman.






Mais revenons à l’intérieur. La salle du bar est tout simplement renversante. Le barman nous prépare un ‘Great Amun’ et …

…. le plafond, le décor se met à danser au dessus de nos têtes… mais où est donc Hercule Poirot…. sur le Nil avec Carter et ‘King Thut’ ?




Au bar, vous attendent quelques 800 variétés de gin, des années 20 à nos jours et toutes nationalités confondues y compris 30 marques belges ! Guy vient de goûter le 800ème et ça semble aller… enfin presque…


Vous y avez crû cette fois encore, n’est-pas ? Eh bien non. Cette tour est neuve et son bar l’est tout autant !!! Construit il y a quelques années à peine par la richissime famille Hwang de Hong Kong, ce building est l’un des plus coûteux de Singapour, surtout pour son décor intérieur. Grand collectionneur d’art chinois et européen (la plus grande collection de Dali en dehors de l’Espagne !) le fils George Hwang y a créé un musée d’art moderne et contemporain ouvert à tous. Dans la cour intérieure très ‘piazza vénitienne’ se trouve la sculpture d’une belle grue qui s’envole, accompagnée d’un poème où l’oiseau se languit de retrouver son temple natal en Chine.





Incroyable endroit. Il ne vous reste plus qu’à venir boire le Great Amun de l’oubli… et vous sentir transporté vers un ailleurs intersidéral. Difficile à décrire alors je vous passe la vidéo faite dans une expo temporaire qui a lieu ici pour le moment. Création onirique aux allures de calligraphie en trois dimensions.