Gros événement expos à Paris en fin d’année

GROS ÉVÉNEMENT EXPOS À PARIS EN FIN D’ANNÉE

Je vais me déchaîner l’automne prochain et vous vous déchaînerez peut-être avec moi si vous nous accompagnez à Paris pour deux expos miraculeuses que je guiderai fin novembre !

Dans ce monde d’incessants bouleversements, le prestigieux Musée d’Orsay prépare une exposition de grande envergure qui questionne la place de l’Homme sur Terre, de la Renaissance à nos jours…

l’ORIGINE DU MONDE. L’INVENTION DE LA NATURE AU SIÈCLE DE DARWIN

Le contenu promet des étincelles et tourne autour de Charles Darwin, mondialement connu et pourtant… si peu connu. A son époque, les sciences se développent à grands pas et remettent en question notre origine, que peu sont prêts à entendre en ce 19ème siècle très puritain. Des ossements humains et des espèces animales disparues datant de la préhistoire sont présentés à Londres. Les voyages aux quatre coins du monde ramènent des informations sur une botanique et une faune insoupçonnées. La longue histoire de la Terre nous est racontée par la géologie,… Et bien sûr paraît à ce moment en 1859 une bombe à retardement nommée ‘l’Origine des Espèces’ (suivi du moins connu ‘l’Expression des Emotions chez les Hommes et les Animaux’ où Darwin déclare déjà que le singe peut rire et que le chien ressent des émotions). On se met alors à fantasmer sur le chaînon manquant pendant que d’autres caricaturent Darwin et ses adeptes en créatures simiesques.

Si les sciences ne sont pas oubliées l’expo fait bien sûr la part belle à l’art, Musée d’Orsay oblige, et ses représentations du sujet sur six siècles. Comment avons-nous représenté notre place en ce monde au travers de l’Histoire ? On passera ainsi de la vision très chrétienne de la Renaissance où le monde est à l’image d’un dieu créateur aux arts décoratifs et à l’Art Nouveau qui s’inspirent de l’infiniment petit et des belles planches botaniques. Entre cabinet de curiosités et création d’institutions scientifiques comme le Museum d’Histoires naturelles, en passant par des herbiers et bien entendu par l’interprétation de la beauté naturelle au travers des yeux d’artistes comme Monet, pour ne citer que le plus célèbre au travers de ses Nymphéas. L’expo se terminera par d’autres oeuvres plus contemporaines qui attirent notre attention sur le respect urgent de ce qui nous entoure dans l’espoir d’en faire encore partie à l’avenir.

La seconde expo parle encore de nature mais dans un autre registre. Le musée Cernuschi à Paris, qui réouvre ses portes dans deux mois, présentera à l’automne l’expo

LES 69 RELAIS DE LA KISOKAIDÔ de HIROSHIGE à KUNIYOSHI

étape 32. Sera (par Hiroshige)

A partir du 17ème siècle, le Japon ouvre deux routes commerciales d’environ 500 kilomètres chacune, qui relient Kyôto l’ancienne capitale à Edo (Tokyo) le nouveau siège du gouvernement : la célèbre Tokaidô qui longe la mer et la moins connue, mais plus spectaculaire Kisokaidô qui traverse les montagnes à l’intérieur des terres. Les paysages y sont grandioses et deviennent en peu de temps des étapes touristiques que les maîtres de l’estampe vont illustrer en une série d’albums éblouissants.

étape 15. Itahana (par Hiroshige)

Chacune évoque bien sûr une histoire que je vous raconterai sur place au travers du génie de plusieurs artistes dont bien sûr le fameux Hiroshige avec ses compositions audacieuses et ses brillantes couleurs rendues parfaitement par les estampes sélectionnées, toujours les meilleurs tirages parfois présentés pour la première fois au public. Je vous laisse en compagnie de l’une d’entre elles et la suite… ce sera sur place…

Je ne vous la cache pas, c’est ma préférée du lot !

étape 47. Ôi (par Hiroshige)

Il est une magnifique estampe pour l’ambiance que Hiroshige réussit à installer de manière magistrale. La route Kisokai est épuisante et l’hiver rude, mais ici un calme particulier s’installe par cette neige qui assourdit les pas et ce froid qui empêche de parler. Même le vent semble inexistant, malgré l’altitude, par les flocons qui tombent lentement. C’est la nuit noire et seuls semblent respirer les voyageurs qui viennent enfin d’atteindre le sommet. Les grands pins, même s’ils sont complètement recouverts de blanc, semblent eux aussi vivants par les aiguilles bien visibles, soulignées par un léger couvert de flocons. On sent la neige épaisse et récente, tellement dense qu’elle cache la matière végétale comme les arbres/buissons et la matière minérale des montagnes lointaines. Tout semble fait de la même substance, êtres vivants et immobiles. Mais ceux qui vivent sont pétrifiés et retiennent leur souffle. Cette neige a recouvert les hommes qu’on ne devine que par la silhouette triangulaire des cavaliers dont les détails du manteau sont également couverts de neige. On a l’impression qu’ils font partie du décor immobile. Il n’y a que les serviteurs dont on aperçoit le manteau de paille et les chevaux dont le mouvement empêche la neige de les couvrir complètement. D’après les chargements, il semblerait que les inconnus soient des marchands.

Hiroshige inverse ici l’équilibre des blancs et des noirs ce qui apporte une notion de rythme et de profondeur dans cet univers sinon silencieux. On reconnaît son talent hors norme par la composition cadrée par deux arbres qui soulignent la profondeur et l’intensité dramatique par le choix judicieux des deux traits noirs qui bordent le haut et le bas de l’estampe. Il n’est toutefois pas là pour nous surprendre. Il est l’intermédiaire entre la nature et le spectateur pour nous transmettre une émotion, une atmosphère.

étape 20. Kutsukake (par Eisen)


7 commentaires

  1. Joli programme !
    Et connu par avance, ça nous changera du Voyage Mystère ! 😉 Je parie sue l’Ecosse et ses fantômes… Houou…

    Quant à Paris, ne tarde pas à nous donner les dates, de sorte à pouvoir les bloquer tôt assez.

    Bises impressionnistes !

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