Le temps des cerises

LE TEMPS DES CERISES

Aujourd’hui nous devrions être au Japon pour la fêtes des cerisiers. Ce ne fut pas possible l’année dernier, ce ne sera pas encore possible cette année. Heureusement il y a ceux du jardin qui s’ouvrent un peu après ceux de Kyôtô.

Celui-ci est le classique Somei Yoshino que l’on voit partout au Japon… par milliers. La floraison est brève. A peine à son apogée que les pétales s’envolent déjà, le moment le plus attendu de la floraison qui nous rappelle comme tout ne dure qu’au moment et qu’il vaut mieux profiter du temps présent que de s’énerver sur d’hypothétiques lendemains.

Prunus x yedoensis (Somei Yoshino)
les fleurs blanches sentent l’amande. Selon les heures leur intensité varie avec la position du soleil : bleutées, blanches, rose-orangé.
la meilleure manière de regarder les fleurs : lever les yeux sur un ciel bleu dégagé. Parfois les branches poussent bizarrement ce qui est hautement apprécié au Japon, signe de chance.
Hiroshige. Au Kiyiomizudera et son arbre à la branche lunaire.
Prunus ‘Pink Surprise’. Très légèrement plus tardif mais lui aussi à fleurs simples. Ici avec un camélia à petit développement et fleurs en tulipe : Camellia ‘Tulip Time’.
que du rouge et rosé sous le cerisier…
… la persistance des baies du Nandina domestica
pas facile les Pieris. Cà va ou çà ne va pas du tout. Le plus vieux du jardin : Pieris japonica ‘Katsura’.
et au passage un semis spontané d’hellébore. Ici, on les dompte pour qu’ils lèvent la tête.
l’incontournable Prunus incisa ‘Kojonomai’. Lent mais il peut monter… sauf ici dans la terre argileuse où il prend vraiment son temps.
Prunus subhirtella ‘Fukubana’ avec ce soupçon bleuté qui le rend très particulier. Toute cette zone est en gigantesque transformation. J’en parlerai quant tout est fini, vidéos à l’appui !

Petit retour nostalgique sur les cerisiers au Japon pendant leur floraison spectaculaire. Ici un cultivar à fleurs vertes semi-doubles. Très spécial.

Dans les montagnes à Shirakawago
Rares sont les fleurs dans les jardins zen.
Sur une ancienne voie de chemin de fer désaffectée.
Le vénérable cerisier du parc Maruyama doit certainement avoir une centaine d’années.
son et lumière le soir dans un temple

Les Somei Yoshino datent du 18ème siècle par la volonté des Japonais de rendre la floraison spectaculaire dans les villes. Comme ils sont tous bouturés, leur bagage génétique est similaire et ils s’ouvrent tous en même temps dans les mêmes conditions climatiques. Seule la température créée une remontée du Sud au Nord qui s’étale de février à mai selon l’endroit où l’on se trouve.

la mystérieuse entrée du Musée Miho
J’en connais un qui a copié cette photo pour en faire une estampe. Mais je ne lui en veux pas.